Lorsque vous vous présentez au Centre de
Réception des Étrangers à Paris (36, rue de Morillons), vous serez
content de trouver qu'il existe un bureau réservé spécialement pour les
ressortissants algériens. Il est peut-être l'un des derniers centres de réception
des étrangers à en faire expressément cette mention.
Sauf que vous trouverez
également une autre affiche, nouvellement collée sur le comptoir du guichet,
informant les algériens que jusqu’à nouvel ordre, plus aucun rendez-vous ne
sera délivré, s'agissant de la régularisation sur le fondement de l'article
6-1 de l'accord franco-algérien, c'est-à-dire des algériens vivant en France
depuis 10 ans en situation irrégulière et ouvrant automatiquement le droit à la
régularisation de leur situation administrative.
Dans cette affiche, il est également précisé que
les rendez-vous ne seront pas non plus délivrés pour les demandeurs de
régularisation sur le fondement de la circulaire Vals du 28 novembre 2012, sans
préciser si ça concerne uniquement le cas des ressortissants algériens ou tous les étrangers.
En tout état de cause, plusieurs questions
peuvent se poser sur cette décision, pour le moins incompréhensible.
En quoi le manque d’effectif affecterait-t-il uniquement
la régularisation des ressortissants algériens et pourquoi précisément le cas de
régularisation sur le fondement de l’article 6-1 ? (10 ans de présence en France qui est un plein
droit).
Peut-on remettre en cause un
droit, de surcroit un engagement international, pour manque d’effectif ?
Y-a-t-il une intention de vouloir éloigner les
ressortissants algériens de la préfecture de Police de Paris ?
S’adressant à des personnes qui
ont attendu leur régularisation depuis 10 ans, toute attente supplémentaire est
non seulement illégale mais insupportable.
Avec Immigrer.info
Avec Immigrer.info